Handi Surf accueille dans ses locaux les premières classifications internationales de Para surf en Europe

Formation classificateurs internationaux de para surf dans les locaux Handi Surf à Bayonne - Photo : Handi Surf

La semaine dernière, l’Association Nationale Handi Surf accueillait dans ses locaux de Bayonne un temps de formation des classificateurs internationaux de para surf ainsi que des classifications internationales des athlètes para surf. Ces deux temps forts sont une première en Europe et se sont tenus en marge de l’Open de France de ce dimanche à Anglet, compétition internationale

Une formation sur le sol européen indispensable

Jeudi, le Docteur Maureen Johnson, Responsable de la classification pour la Fédération Internationale de Surf (ISA), accompagnée de Jordi Beltran (classificateur international), animait une journée de formation au sein de la Maison des Aidants Handi Surf à Bayonne pour 5 de ses stagiaires (3 français, 1 espagnol et 1 australien). Tous issus du corps médical ou paramédical (il s’agit d’un des pré-requis), les futurs classificateurs internationaux ont ainsi pu s’entrainer à mener des évaluations approfondies des athlètes para surf conformément au code de classification, aux normes internationales et aux pratiques éthiques pour attribuer avec précision une des 9 classes du Para surf aux athlètes.
Une journée de formation, suivie d’un temps de pratique puisque les « trainees » (nom donné aux personnes en formation classificateur par l’ISA) ont assisté aux classifications de 30 athlètes sur les journées du 26 et 27 août, sous la supervision de deux classificateurs internationaux certifiés : Maureen Johnson et Jordi Beltran.

Des journées importantes dans leur parcours pour devenir classificateur international, qui nécessite plusieurs heures de théorie et de pratique. Basée sur les directives du Comité International Paralympique concernant la formation des classificateurs internationaux dans le para sport, leur formation doit ainsi permettre de disposer d’un comité de classification composé de personnes certifiées et utilisant la même méthode.

Alors qu’aujourd’hui l’Europe ne compte qu’un seul classificateur international (deux sont nécessaires pour mener des classifications internationales), ces journées sur le sol européen sont cruciales. Elles permettront, au terme de la formation de ces « trainees », d’agrandir le panel de classificateurs internationaux européens et ainsi de classifier davantage les athlètes para surf du continent.

Les classifications, véritable enjeu pour une compétition équitable

Évaluation de la force, de la flexibilité, de l’équilibre et de la coordination… les classifications sont un véritable enjeu pour une compétition plus juste. Alors que la principale difficulté dans le para sport réside dans le fait que chaque handicap est différent, les classifications permettent en effet, de créer un terrain de jeu plus équitable pour minimiser l’impact des handicaps sur les performances sportives. Elles sont aussi le point d’entrée dans le monde paralympique.

Sur les journées du 26 et du 27 août, ce ne sont pas moins de 26 athlètes français et 4 étrangers qui se sont fait classifier à Bayonne, et qui pourront ainsi concourir dans les bonnes catégories pour les échéances régionales et nationales et prétendre à aller vers les mondiaux. Des classifications attendues, qui permettaient aux athlètes d’éviter des déplacements internationaux (et coûteux) et qui démontrent la nécessité d’en développer au niveau européen.

Ces trois jours, au sein des locaux Handi Surf, sont un nouveau pas pour le développement du para surf ainsi qu’un signal fort pour le Comité International Paralympique, en démontrant que tout est fait pour le développement du para surf au niveau international : formation des éducateurs, encadrement des athlètes, formation des classificateurs internationaux et classifications internationales.

Après ces journées chargées, les classificateurs et les athlètes classifiés seront tous demain sur l’Open International de Para surf organisé par la Fédération Française de Surf avec l’Association Nationale Handi Surf et Rip Curl à la suite du RipCurl Pro d’Anglet (QS 3000).

Sandra SAINT-GEOURS

Précédent
Précédent

Retour sur le webinaire INCLUSEA (19/01/2023) : des résultats et des avancées de recherche commentées par 5 intervenants

Suivant
Suivant

Comment surfer sur les difficultés de la vie et maintenir la tête hors de l’eau? “EAURIZON”, le nouveau projet podcast réalisé par Handi Surf